Astuces pour vivre dans un petit espace avec un bébé
Quel matériel pour nous faciliter le quotidien ?
Un bébé qui arrive ça chamboule notre quotidien. Tous nos repères sont complètement modifiés. Dans nos journées déjà surchargées, toutes ces nouvelles tâches peuvent parfois être la goutte qui fait déborder le vase.
Rassurez-vous, je vais vous donner ici des pistes pour que l’arrivée de bébé reste un moment de plaisir grâce à un environnement matériel facile au quotidien.
L’organisation de notre logement peut vraiment nous aider à mieux gérer les premiers mois avec notre petit trésor. Un quotidien simplifié va nous permettre de profiter de chaque seconde car, oui, ça passe vite.
1. Mobilier
C’est fou, mais plus notre enfant est petit, plus il prend de place… Je me rappelle de vacances en plein hiver, avec mes 2 enfants dont le petit qui avait tout juste 3 mois. Nous sommes partis avec des valises pleines à craquer. Nous avions loué une petite camionnette style Kangoo, elle était remplie !!! 2 ans plus tard nous partions avec une voiture beaucoup plus petite et bien moins chargée.
Bref, choisir le bon mobilier, celui dont on a vraiment besoin pour prendre soin de notre enfant est primordial.
Mais rappelons-le, le matériel de puériculture est fait pour les parents, par pour les enfants.
Bébé se moque complètement d’être dans un transat en hauteur pour manger son repas, mais nous on est plutôt content de ne pas se casser le dos.
Voici quelques idées de mobilier très pratique pour faciliter le quotidien des parents fatigués
- La table à langer rabattable. Pour ma grande, nous avions une table à langer classique installée dans la chambre d’enfant. Á l’arrivé du petit 2ème, nous avions besoin de place dans cette chambre et avons opté pour une table à langer pliable, fixée au mur de la salle de bain. Cela nous a vraiment simplifié le quotidien, c’est toujours plus pratique d’avoir un point d’eau tout proche. Et comme les vêtements sont aussi rangés dans la salle de bain, fini les allers-retours pour aller chercher un vêtement oublié.
- Pour manger. De 0 à environ 4-6 mois bébé ne boira que du lait, il mangera donc dans nos bras. Quand il commence à manger solide vers 4-6 mois et tant qu’il ne tient pas assis, on pourra installer bébé dans un transat pour commencer la diversification alimentaire. J’ai adoré le modèle de transat qui se fixe sur une chaise haute, pratique pour le dos. Avec ma grande, on utilisait un transat à même le sol, il fallait se pencher, pas idéal pour le dos déjà bien sollicité quand on est jeune parent. Avoir un transat qui se fixe sur la chaise haute c’est aussi un gain de place. Dans un petit logement, on va privilégier le mobilier modulable et évolutif.
- Chaise haute, transat, chaise suspendue… Dès que bébé tient assis tout seul (vers 6-9 mois) on peut l’installer sur une vraie chaise haute. Je trouve que la plupart des chaises hautes sur le marché sont tout d’abord très moches mais en plus très encombrantes, avec des pieds au sol qui ne permettent pas de passer la serpillère ou l’aspirateur facilement. J’ai testé plusieurs types de chaise haute et j’ai beaucoup aimé les modèles suspendus à la table de la salle à manger. Ça veut dire qu’il n’y a aucun pied sous la chaise et c’est bien plus simple pour nettoyer le sol. Et je peux vous dire que quand bébé commence à manger seul… on nettoie beaucoup !!! Il y a aussi la chaise pliable ou réhausseur qui se pose et se fixe très simplement sur une de nos chaises de salle à manger. On privilégiera ce modèle quand bébé tient vraiment bien assis tout seul. Ces deux derniers modèles sont en plus pliables et on peut les importer en déplacement.
Et finalement, impossible de parler de chaises hautes sans parler de la chaise haute évolutive Stokke, qui est très connue et en plus très esthétique. C’est sur celle-ci que l’on fixait le transat. Cet objet va trôner au milieu de votre salle à manger pendant des mois, voire des années. Autant que cela ne vous ne fasse pas mal aux yeux chaque fois que vous la regardez avec une multitude de couleurs criardes. Cette chaise est assez coûteuse c’est vrai, mais on la trouve facilement sur le marché du seconde main et on l’utilise très longtemps car elle est évolutive. Même moi je m’assieds parfois dessus.
- Pour le parc enfant, nous avons opté de ne pas en avoir. Avec le peu d’espace dont nous disposons, ça allait être beaucoup trop encombrant. De plus, nous avons préféré laisser bébé évoluer comme il l’entendait autour de l’appartement que nous avions simplement sécurisé. Nous avons mis les objets fragiles en hauteur. Et bloqué certaines portes d’armoires, car devoir ramasser et plier à nouveau la pile de serviettes fraîchement lavée et rangée, non merci. Là je n’ai plus l’énergie. Et à vrai dire quand on a un petit chouchou de moins de 3 ans, ça reste intense et on va se simplifier la vie, n’oublions pas !
- Louer les objets. C’est vraiment un conseil que je donnerais à tous les jeunes parents : cherchez autour de chez vous s’il y a la possibilité de louer du matériel de puériculture. C’est un gros avantage à la fois financier et aussi pour éviter l’encombrement. Comme on doit le rendre, on ne s’encombre pas d’objets à revendre, à garder pour un plus grand, etc. J’ai eu la chance de pouvoir louer un transat, un lit de voyage, un porte-bébé, etc.
- Pour le lit bébé, nous avions un modèle évolutif, comme ils le sont pratiquement tous d’ailleurs. Dans un petit logement, un tiroir de rangement sous le lit est un plus non négligeable.
- Petite astuce pour le lit : n’achetez pas des draps housse de matelas pour bébé, ils ne serviront que quelques temps. Privilégiez directement une taille 140cm au minimum qui servira pour un lit junior quand bébé sera un peu plus grand. Ici au final j’utilise les même draps pour le lit bébé de 100cm et le lit junior de ma fille de 140cm de long. Attention juste à bien le faire tenir sous le matelas, bébé ne doit pas pouvoir retirer le draps évidemment, c’est une question de sécurité.
Et puis surtout ne pas acheter avant d’en avoir besoin.
Quand on attend notre premier enfant, on stresse car c’est l’inconnu. Les magasins et marques de puériculture nous vendent des dizaines d’objets apparemment indispensables : le stérilisateur biberon, une poubelle à couches, une dizaine de produits d’hygiène en tout genre (dont la composition est parfois douteuse et qu’on devrait absolument éviter, la peau de bébé est si fragile)…
Au final, bébé a avant tout besoin de ses parents et de leur énergie. La meilleure chose à faire est de bien s’entourer, d’avoir un maximum d’aide de son entourage. Pour le matériel de puériculture achetez la base, le strict nécessaire, vous verrez bien en cours de route ce dont vous aurez besoin, cela vous évitera d’acheter des objets qui ne seront jamais utilisés.
Les magasins et les sites de vente de seconde main regorgent de matériel de puériculture, vous n’aurez jamais de difficulté à acquérir un nouvel objet en urgence.
Voici une petite liste de ce qui, à mon sens, est nécessaire à l’arrivée de bébé
- Un lit (nous avions opté pour un lit cododo à placer à côté du lit des parents, je le conseille vraiment).
- Poussette ou écharpe de portage.
- 3-4 biberons si vous ne souhaitez pas allaiter.
- Coussin d’allaitement si vous souhaitez allaiter.
- Quelques vêtements/bodies en fonction de la saison.
- Des couches jetables/lavables ou un pot si vous souhaitez faire l’hygiène naturelle infantile (si ce sujet t’intéresse, tu peux lire l’article à ce sujet).
- Matelas à langer (à poser sur une table/un lit/un plan de travail si vous n’avez pas encore de table à langer).
- Siège-auto si vous avez une voiture.
En résumé, ce qui encombrera le plus à l’arrivé de bébé, c’est le mobilier, le matériel de puériculture. Choisissez du mobilier esthétique, modulable et évolutif, que ce soit la chaise haute le transat, la table à langer ou encore le lit. En gardant à l’esprit que bébé n’a besoin de rien de tout cela pour être heureux. Moins d’objets = moins de rangement = plus de temps pour ce qui compte.
Quand bébé grandit, le matériel diminue drastiquement après 1 an et après 2 ans. Par la suite, ce sont les vêtements et surtout les jouets qui vont encombrer votre intérieur. Mais ceci est un autre sujet. Dites-moi en commentaire si ce sujet vous intéresse pour un prochain article ?
Crédit photos : Pexels
Désencombrer, quels bienfaits pour notre famille ?
En 2015, je découvre le Home Organising. Un moment clé dans ma vie car le désencombrement a directement résonné en moi. Je m’inscris à la formation d’Élodie Wery pour devenir coach en rangement. Et je lis le livre de Marie Kondo en quelques jours, une révélation ! J’observe mon logement et mes armoires, à vrai dire l’ordre et la légèreté n’étaient pas (encore) au rendez-vous.
Étant sensible à l’environnement depuis toujours, je me suis aussi rendu compte que ma consommation et mon intérieur n’étaient pas en accord avec mes valeurs d’écologie.
Il ne m’en a pas fallu plus pour commencer à désencombrer ma garde-robe, la cuisine, les livres, le bureau… Exercice que je n’avais jamais vraiment fait de manière aussi méthodique. Je me rappelle encore déménager avec de nombreux cartons que je n’ai au final jamais rouverts. Ou encore un sac rempli de papiers administratifs à trier depuis… très, très longtemps…
Bref, après ce tri je me suis sentie tellement légère, cela a tellement changé ma vie que j’ai décidé d’en faire mon métier.
Petite cerise sur le gâteau, ce métier alliait architecture d’intérieur et environnement, mes 2 formations de base tout en apportant un côté humain et aussi féminin. Travaillant alors dans le secteur de la construction, c’était le bienvenu 🙂
7 ans plus tard et 2 enfants en plus, je suis extrêmement reconnaissante d’avoir découvert le Home Organising avant l’arrivée de mes mini-moi. Ce style de vie, car désencombrer c’est un vrai chemin de développement personnel, me donne énormément d’avantages, dont le plus important avoir du temps (et de l’énergie) pour mes enfants. Mais aussi…
1. Plus de sérénité, liberté et légèreté
Chaque objet va potentiellement créer du désordre. Avoir moins d’objets c’est vraiment un esprit plus libre, moins de poids au quotidien et plus de légèreté. Quel plaisir le soir de se reposer dans un salon épuré et rangé. Quel plaisir de cuisiner sur un plan de travail désencombré.
N’oublions pas aussi que les objets finissent par nous posséder.
Quand on a des tonnes d’objets, des souvenirs entassés dans des armoires, même si on ne les voit pas car ils sont bien cachés, on le sait consciemment ou inconsciemment et c’est un poids qui peut nous freiner dans notre vie. Combien de personnes ai-je rencontré qui après avoir désencombré ont eu des changements dans leur vie : il y a par exemple Edith qui me racontait récemment lors d’un accompagnement coaching, alors qu’elle n’avait pas encore terminé le tri, qu’elle ressentait déjà l’énergie au sein de sa famille (2 enfants de moins de 7 ans) devenir beaucoup plus positive. Ou encore Sophie qui avouait que son couple allait beaucoup mieux, qu’ils avaient une meilleure entente suite au tri des objets dans leur maison.
Trier c’est tout simplement se délester d’un poids matériel et vivre plus librement. C’est réduire la charge mentale, j’ai d’ailleurs écrit un article récemment à ce sujet.
Vivre dans un espace plus épuré nous aide à nous concentrer sur l’essentiel et avoir un quotidien plus serein. C’est le cas aussi pour nos enfants, on le remarque d’ailleurs quand il y a du désordre, ils ont plus difficile à se concentrer sur une tâche.
2. Un espace plus facile à ranger et à entretenir
Avec des surfaces désencombrées il plus facile de mettre en place des rituels de nettoyage efficaces et qui tiennent dans le temps. Quand il n’y a aucun produit sur le rebord de la baignoire ou de la douche, c’est facile de l’essuyer après chaque douche, ça prend 2 secondes et on ne doit plus jamais nettoyer sa douche, sympa, non ? Ce qui nous évite de passer le samedi matin à faire le ménage. Quand on a travaillé toute la semaine, le samedi matin c’est pour se détendre ! Avec une ribambelles de flacons de shampoing et de gel douche, ce rituel est impossible à mettre en place.
Perso, nous avons fait le choix de vivre dans un petit logement, qui est bien entendu plus facile à entretenir qu’une grande maison. Passer l’aspirateur dans 60 m2 va deux fois plus vite que de le passer dans 120m2. Mais le plus important, c’est le désencombrement. Peu importe la taille de votre logement, s’il est encombré d’objets, de jouets, de décoration, etc. cela va prendre bien plus de temps pour nettoyer.
Avoir désencombré et mis en place des rangements efficaces, c’est aussi beaucoup plus rapide à ranger. Quand le papier collant est rangé de manière efficace, on va le ranger après l’avoir utilisé et surtout toujours le retrouver quand on en a besoin. Combien de temps passez-vous à chercher après les objets ? Avant de découvrir le home organising, je ne savais jamais où étaient rangés les ciseaux, aujourd’hui on ne les cherche même plus.
Ici, même les enfants rangent leurs jouets. Outre les habitudes que nous avons mises en place, les rangements sont optimisés pour qu’ils puissent ranger eux-mêmes. Sans parler des bienfaits que l’ordre apporte au développement des enfants, préconisé dans les méthodes comme Montessori par exemple. Si cela vous intéresse j’en parle dans l’article « Comment donner le goût de ranger à mes enfants ? ».
N’oublions pas aussi l’avantage santé, car avoir beaucoup d’objets cela accumule de la poussière ce qui n’est pas très sain.
3. Plus de temps pour ce qui compte.
Un logement désencombré c’est aussi plus de temps pour moi, car entretenir, ranger, organiser une maison ça prend du temps. Ici pas du tout. Du coup je peux avoir ce temps pour ce qui compte, comme être avec mes enfants. Il nous arrive de faire un jeu le soir en rentrant de l’école plutôt que de m’épuiser à ranger, faire les lessives, …
J’ai aussi la chance de pouvoir prendre du temps pour moi. Pour tout vous dire, je suis encore des cours de piano, que je pratique régulièrement, cela fait partie de mon rituel du matin, une fois les enfants partis à l’école/crèche bien entendu et avant de commencer à travailler.
4. Plus d’argent
Outre une consommation plus raisonnée, on achète très peu d’objets car on veut éviter d’encombrer notre intérieur avec du superflu. Ce qui fait que le budget vêtements enfants, jouets, livres, décoration est très réduit. D’ailleurs le désordre nous fait perdre de l’argent, comme j’en parlais dans mes derniers articles.
Comme nous avons fait le choix de vivre dans un petit espace, nous économisons énormément d’argent sur cette partie de notre budget. Quand on sait que le logement est en général le plus gros poste dans le budget d’un ménage, vivre dans un plus petit logement est une réelle économie financière. Moins de frais pour le logement mais aussi pour les consommations de chauffage, le mobilier, l’entretien, etc.
Et du coup cela nous permet de dépenser cet argent sur d’autres postes comme les vacances, les activités, les restos.
Avoir moins besoin d’argent c’est aussi avoir le luxe de pouvoir prendre des risques comme quitter son emploi et devenir indépendante sans avoir peur de ne pouvoir assumer les fins de mois.
En bref, c’est une vraie philosophie de vie, c’est vivre mieux avec moins.
5. En phase avec nos valeurs d’écologie
Après avoir fait ce travail de tri, on veut à tout prix éviter de devoir le refaire. Et d’expérience, on fait tout pour que les objets ne rentrent plus chez nous. Ce qui nous amène à avoir une consommation plus raisonnée. Car chaque achat a un impact environnemental, même s’il est durable. L’objet le plus écologique est celui qu’on achète pas.
Dans cette idée de refuser les nouveaux objets qui entrent chez nous, on va aussi sensibiliser notre entourage pour qu’il nous offre moins de cadeaux matériels.
Moins consommer c’est aussi moins d’objets à gérer en fin de vie et moins de déchets créés. Notre consommation raisonnée a donc un véritable impact positif sur la crise climatique. Le désencombrement est d’ailleurs la première étape du zéro déchet, comme j’en parlais dans cet article: “Désencombrer, est-ce écologique?”
J’ai eu un peu de mal à structurer cet article, car au final tout se lie, c’est comme un cercle vertueux, avoir moins d’objets c’est un quotidien plus serein, plus facile à gérer, moins de tâches de ménage et des enfants qui rangent plus facilement leurs jouets. C’est plus de ressources financières pour des expériences qui créent des souvenirs plutôt que des objets qui nous pèsent, et au final une consommation plus raisonnée qui contribue à un développement durable.
Évidemment la base c’est le désencombrement. Se passer du superflu et se concentrer sur l’essentiel est vraiment bénéfique pour tous les membres de la famille, mais cela passe par un bon désencombrement de son intérieur. Et vous, quels sont les bénéfices que vous avez obtenus après avoir désencombré ou auxquels aspirez-vous ? Dites-le moi en commentaire, je suis très curieuse de les lire.
Pourquoi je n'arrive pas à me séparer des objets ?
5 freins psychologiques les plus souvent rencontrés.
Vous avez déjà essayé maintes fois de désencombrer, de trier, mais rien à faire, il y a toujours une quantité d’objets dont vous n’arrivez pas à vous séparer. C’est normal, la plupart d’entre nous ont des blocages. Ces blocages empêchent de nous séparer des objets.
Le problème c’est que ces objets continuent à créer du désordre chez vous. Á être un poids, car même quand les objets sont bien rangés, nous savons, consciemment et inconsciemment qu’ils sont là. Et cela nous pèse. N’avez-vous jamais ressenti cette légèreté une fois une bonne session de tri finalisée ? Une fois les objets encombrants sortis de chez vous ? De retrouver de l’espace, pas pour entasser de nouveaux objets bien sûr, mais pour tout simplement respirer ?
On a beau avoir déjà vécu ce sentiment que nous recherchons tant, rien n’y fait. Il y a toujours des objets dont on a du mal à se séparer, alors qu’on sait pertinemment bien qu’ils ne nous seront plus utiles, que nous n’en aurons plus besoin.
Ces blocages qui nous empêchent de nous séparer des objets et de désencombrer notre intérieur jusqu’au bout peuvent provenir de différentes sources. Voici quelques exemples, j’en ai choisi 5, ceux que j’ai le plus rencontré lors des ateliers de groupe et des coachings individuels, mais évidemment la liste n’est pas exhaustive.
1. Attachement émotionnel – J’aimais tellement cette personne
C’est probablement le plus courant, celui que j’entends à chaque fois. « J’ai du mal à me séparer de toutes une série d’objets car j’y suis attachée émotionnellement ». Que ce soit un souvenir de vacances, le souvenir d’une personne disparue ou le souvenir d’une période de notre vie.
On transfère notre émotion vers l’objet. Il faut pouvoir faire la différence entre l’objet et l’émotion, la personne regrettée.
Je me rappelle cette tasse qui appartenait à ma grand mère et que j’avais récupérée quand elle était partie. J’adorais ma grand-mère et j’adorais cette tasse et un jour mon adorable petit bonhomme de 18 mois l’a cassée. J’étais très triste, mais je me suis rappelée que ça ne changeait rien à mes sentiments et à mes souvenirs. Ma grand-mère était bien toujours là dans mon coeur.
Oui les enfants en bas âge sont une excellente aide au désencombrement… Sauf que cette tasse m’était encore bien utile.
Astuce : faire une photo
Si vous avez aussi un attachement émotionnel qui vous empêche de vous séparer de certains objets dont vous n’avez plus besoin et qui vous encombrent, une bonne astuce est de faire une photo de l’objet. Ainsi vous avez une trace et le souvenir de celui-ci.
Attention cependant à ne pas encombrer l’ordinateur. Les photos se trient aussi. Mais l’encombrement informatique, c’est un autre sujet (dites-moi en commentaire si ça vous intéresse que j’écrive un article à ce sujet).
2. Angoissé – Peur de manquer
Dans le palmarès des blocages au tri, l’angoisse ou la peur de manquer vient, selon mon expérience, probablement en 2ème. Nous avons peur du vide, comme je l’expliquais dans cet article.
Pourquoi cette peur de manquer ? C’est certainement ancré dans nos gênes, l’homme a évolué pendant des millions d’années et a survécu car il a pu accumuler nourriture, outils, vêtements, etc. C’était alors une question de survie. Aujourd’hui, nous ne sommes plus du tout dans cette situation, mais nos gênes sont toujours là.
Il y a aussi notre histoire personnelle qui peut nous encourager à accumuler. Un réel manque dans notre passé peut laisser des traces dans notre vie d’aujourd’hui. Quand on a manqué étant enfant par exemple, on aura tendance à entasser étant adulte.
Bref, avoir autour de soi est rassurant, nous sommes certains de ne pas manquer. Mais aujourd’hui nous avons basculé dans l’autre extrême, nous accumulons bien plus que ce dont nous avons réellement besoin. Nous utilisons en moyenne 20% de nos objets 80% du temps. Donc oui, nous pourrions sans problème nous passer de la plupart des objets que nous possédons.
Astuce : se rappeler, un peu comme un mantra « que peut-il m’arriver de grave si je n’ai plus cet objet ? »
Rien ! Il n’y a pas un seul objet qui peut vraiment vous causer un ennui grave si vous ne l’avez plus. Et d’ailleurs quand on a moins d’objets, on devient plus créatif. Je n’avais plus de plat à tarte, depuis je fais des tartes dans un plat rectangulaire qui va au four. Je vous assure, les tartes ont le même goût.
Si vous voulez d’autres bonnes questions et astuces pour vous aider à vous séparer des objets, allez voir l’article que j’ai écris à ce sujet « Comment se séparer des objets quand on a peur de manquer ? ».
3. Perfectionniste – « Je n’y arriverai pas »
Pour certaines personnes, c’est tout simplement leur côté perfectionniste qui va les empêcher de désencombrer. La personne perfectionniste a des attentes, des objectifs assez élevés par rapport au résultat à atteindre. Elle s’attend à avoir un intérieur parfait, où rien ne traîne et où les objets sont rangés parfaitement dans les armoires, par couleur, par type, etc. Et évidemment toute la maison devra être désencombrée et rangée parfaitement, sinon à quoi bon ?
Le problème c’est que votre maison ne s’est pas remplie en un week-end, vous ne pourrez pas la désencombrer en 2 jours.
Mais pour les perfectionnistes, cette montagne est tellement énorme qu’ils ne vont pas oser démarrer le désencombrement par peur de ne pas arriver au bout. C’est pour cela qu’avoir une bonne méthode et un accompagnement de qualité est très important pour aller au bout de son travail.
Astuce :
Il va être important ici de découper la montagne en morceaux. Le perfectionnisme peut être une très belle qualité, utilisons-la mais à petite dose. On va découper le travail de tri en petits morceaux. C’est le plus important, AVANCER. L’objectif n’est pas de rêver à une maison rangée et apaisante, mais bien d’y arriver.
4. Ecolo – « Je ne veux pas créer plus de déchets »
Et voici un frein qui monte en flèche au fil des années. Avec une conscience écologique globale croissante et le mouvement zéro déchet qui s’étend à une vitesse folle (et c’est tant mieux!), nous culpabilisons de jeter à la poubelle un objet, un petit morceau de tissu quelconque.
Ce qu’il faut bien se dire, c’est que malheureusement la société dans laquelle nous vivons a produit une quantité phénoménale d’objets en tout genre, souvent de très mauvaise qualité. Ce qui veut dire qu’ils ne pourront pas être utilisés très longtemps, ou qu’ils ne pourront pas être réparés s’ils venaient à être cassés. Et donc oui, on va devoir jeter certains objets à la poubelle durant notre tri.
Astuce : Se rappeler que ce qui importe, c’est d’apprendre de ses erreurs. Se dire qu’à l’avenir j’achèterai moins mais beaucoup mieux. J’achèterai des objets après mure réflexion, pour être certaine d’en avoir besoin. D’ailleurs désencombrer permet vraiment d’être plus écologique.
5. Économique – « Je l’ai payé cher »
C’est certain que quand on a acheté une belle paires de chaussures et qu’on ne les a portées qu’une fois lors d’une soirée, car elles nous font très mal aux pieds, ça fait tout aussi mal de les donner ou de les vendre pour deux fois rien. Ça m’est arrivé aussi ! Mais comme pour le côté écolo, ce qui est important c’est d’apprendre de ses erreurs et de ne plus faire des erreurs d’achat dans le futur.
Ce travail de désencombrement est également un outil de développement personnel qui nous permet de savoir qui on est vraiment aujourd’hui et pas la personne qu’on était il y a 5 ans.
Astuce : si vous vous retrouvez dans ce schéma de fonctionnement, vous pouvez vous concentrer sur les bénéfices que vous allez tirer de ne plus avoir cet objet. Plus d’espace pour vous, plus de temps car moins à ranger, etc.
Dans quel profil vous retrouvez-vous ? Il est possible de se retrouver dans plusieurs bien entendu. Je suis curieuse de le savoir, partagez-les en commentaires.
Bien sûr il y a aussi d’autres raisons qui nous freinent dans notre travail de désencombrement. En avez-vous identifié d’autres que je n’ai pas cité ?
Pourquoi le désordre nous fait perdre de l’argent ?
Je me rappelle encore d’Alison qui, quelques semaines après un accompagnement désencombrement, m’a dit : « c’est fou ce qu’on a économisé au final, car après avoir désencombré et jeté autant de cartons, en fait on a moins envie d’acheter ».
Ou Caroline qui me dit « on a enfin pu déménager vers un logement plus petit, à quoi bon avoir une maison si grande, alors que nous avons 3-4 pièces qui ne sont jamais utilisées, mais ces m2 nous les payons ».
Et Marjorie qui me dit « je stocke moins, notamment pour la nourriture, donc maintenant nous gaspillons moins et on le voit sur le budget du ménage, au départ j’ai pris ton accompagnement pour être mieux chez moi, je n’aurais jamais pensé qu’investir dans un accompagnement en désencombrement me ferait gagner de l’argent ! »
Quand les termes « pouvoir d’achat » apparaissent quotidiennement dans l’actualité et pas de manière très positive, il est intéressant d’évaluer ce qui nous fait perdre de l’argent. Et c’est paradoxal, mais le « trop de tout », nous fait dépenser plus…
1. Plus de vision claire sur ce que nous possédons
Avec des armoires trop remplies, les objets sont entassés les uns derrière les autres, les uns au-dessus des autres. Les étagères débordent et au final nous n’avons plus une vision claire de ce que nous possédons.
Ce qui fait que quand on a besoin d’une pile pour la télécommande de la télévision, on ne se rappelle plus du tout où on a rangé la dernière boîte achetée en promotion il y a quelques semaines. Et ça c’est si on se rappelle avoir acheté ces piles… Car bien souvent on a du mal à se rappeler du contenu de nos placards.
C’est le cas surtout pour les objets peu fréquemment utilisés ou les objets saisonniers. Par exemple, si les rangements débordent et ne sont pas optimisés, on aura certainement oublié où sont rangés les chapeaux de soleil utilisés l’été passé. Résultat, on fera une visite éclair au magasin pour acheter de nouveaux chapeaux, il faut bien protéger les petites têtes de nos enfants des méchants coups de soleil. Alors que ces chapeaux sont bien sur stockés chez nous, quelque part… Bref, on aura tendance à acheter en double, en triple…
2. Les papiers
Peut-être que chez vous aussi vous avez des piles de papier qui s’entassent ? Qu’arrive-t-il quand une facture s’y perd, une demande de remboursement comme pour la mutuelle disparaît ou un chèque cadeau qu’on ne reverra jamais ? On recevra un rappel de paiement avec des frais administratifs. On ne récupérera jamais ce remboursement, qui peut atteindre plusieurs centaines d’euros pour certains frais médicaux. Et on ne bénéficiera jamais du chèque cadeau. Quel dommage !
Avoir une bonne organisation des papiers est primordial.
3. Encore et encore des vêtements
Et c’est tout à fait la même chose pour les vêtements qui sont un vrai fléau environnemental, c’est la 2ème industrie la plus polluante. Et pourtant, selon une étude, nous n’avons porté que 12% de notre garde-robe l’année passée (source : Movinga). Bref, nous avons trop et toujours trop de vêtements.
Et le pire, c’est que plus on possède de vêtements plus on aura envie d’en acheter.
C’est étrange n’est-ce pas ? Ce qu’il se passe c’est que les 20% de nos vêtements préférés sont mélangés aux 80% des vêtements que nous n’aimons pas vraiment. Nous aurons donc l’impression de n’avoir rien à nous mettre et nous irons vite faire un petit tour dans notre magasin préféré pour acquérir encore plus d’habits. Avec une garde-robe désencombrée, où on a éliminé le superflu et qui est bien organisée, les 20% de vêtements que nous adorons seront mis en valeur. Le résultat c’est que nous aurons toujours l’impression d’avoir quelque chose à nous mettre et nous n’aurons plus envie d’acheter de nouveaux vêtements.
Perso, quand j’ai démarré le désencombrement chez moi, j’ai commencé par ma garde-robe. Je vous avoue qu’elle était immense et bien remplie. J’achetais beaucoup (trop) de vêtements pour avoir toujours quelque chose à me mettre. Lors de mon gros désencombrement en 2015, j’ai diminué la taille de ma garde-robe par 4. Non seulement j’ai eu moins envie d’acheter de vêtements par la suite, je passais moins de temps dans les magasins. Mais bien sûr j’ai fait de très grosses économies et mon budget vêtements a bien diminué. C’est super pour la planète mais aussi pour ma santé mentale, quelle facilité le matin pour m’habiller quand je ne vois que mes habits préférés.
D’ailleurs ce que j’ai aussi fait, c’est suivre un atelier couleur. Ça m’a permis d’identifier la palette de couleurs qui me va le mieux et de n’acheter que des vêtements qui vont parfaitement ensemble. Ce qui permet de réduire encore plus son dressing.
4. Et le gaspillage alimentaire ?
Quand les placards de notre cuisine débordent, que nous peinons à fermer le frigo et le congélateur et que le plan de travail est envahi de fruits et légumes à consommer en urgence, c’est qu’il est trop rempli. Et quand nos placards sont trop remplis, encore une fois, nous n’avons plus de vision claire sur notre stock de nourriture.
On aura tendance à gaspiller davantage d’aliments.
Je me rappelle de cette expérience ou le frigo était quasiment vide, notre organisation cette semaine là n’avait vraiment pas été au top. Je me suis demandée ce qu’on allait bien pouvoir manger. Avec un peu d’imagination et de créativité, nous avons fini par cuisiner un délicieux risotto avec un paquet de riz, quelques champignons et le reste de carottes de la veille. Par contre, quand il y a trop dans le frigo, on n’y voit plus clair. Des denrées sont reléguées au fond du réfrigérateur, sont oubliées et seront jetées quelques jours plus tard quand on décide de nettoyer le frigo.
Pas sympa pour notre portefeuille ni pour la planète.
5. Objets consignés.
Je me rappelle également d’une mission de désencombrement chez Stéphanie, qui avait des casiers réutilisables du supermarché, consignés à 7€/pièce. Une heure de désencombrement de son garage lui a permis de récupérer 8 box, je vous laisse faire le calcul. Á ce rythme, mon accompagnement allait vite être remboursé.
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, une maison remplie d’objets ne va pas nous permettre de faire des économies. Un objet oublié au fond d’un placard ne sera pas utilisé souvent, au pire il sera remplacé. Un vrai fléau pour notre planète car cette surconsommation a des effets très néfastes sur notre environnement.
Sans parler des effets sur notre bien-être, car une maison encombrée c’est du désordre qui envahit chaque recoin, nous pèse, nous fait perdre du temps.
Alors c’est décidé, on désencombre ?
Diminuer la charge mentale grâce au désencombrement
On nous dit que la charge de travail a considérablement diminué au cours du siècle passé, nous travaillons beaucoup moins que nos arrières grands-parents, les machines font une partie du ménage à notre place. Mais nous, au quotidien, n’avons vraiment pas l’impression de travailler moins. On court comme un coq sans tête. Entre travail, organisation des activités des enfants, entretien de la maison, régler les factures, ne pas oublier les affaires des enfants pour l’école… On ne sait plus où donner de la tête. Et quand on rentre le soir chez soi en espérant avoir un moment de répit, le désordre, le moindre petit objet qui n’est pas à sa place est la goutte qui fait déborder notre… cerveau.
Toutes ces tâches qu’on doit faire pour que la maison ressemble vaguement à un foyer, que les enfants soient habillés et nourris, qu’ils arrivent à temps à l’école ou aux diverses activités, il faut bien que quelqu’un y pense. C’est ce qu’on appelle la charge mentale. Un vrai fléau qui mène parfois malheureusement à des burn-out, des dépressions ou encore des divorces. Et pourtant, en simplifiant son quotidien, il est tout à fait possible de diminuer cette charge mentale. Voici 4 pistes, 4 bienfaits que peut apporter le désencombrement pour diminuer notre charge mentale.
1. Plus de sérénité au quotidien
Avoir moins d’objets c’est moins de désordre et moins d’encombrement visuel. Le moindre objet visible peut lancer des dizaines d’infos dans notre cerveau. Une facture à payer qui traîne sur la table du salon et voici plusieurs injonctions qui arrivent à mon cerveau en l’espace de quelques secondes :« encore une facture en retard », « je dois aussi payer les repas de l’école », « je dois gérer la pile de papiers administratifs qui traîne dans l’entrée », « je ne dois pas oublier de prendre rendez-vous à la banque » etc. Notre cerveau est comme un hamster dans sa roue, les objets qui traînent sont une nourriture qui lui donne l’énergie pour tourner encore plus vite. Éliminons le désordre pour être un hamster un peu plus calme.
2. Je consomme moins
Quand je limite la quantité d’objets qui rentrent chez moi, ce que tout le monde fait après avoir désencombré, je passe moins de temps dans les magasins ou sur les plateformes de vente en ligne. C’est du temps gagné consacré à d’autres choses plus importantes.
Vouloir consommer moins c’est aussi consommer mieux. Je vais me tourner vers des objets quand je souhaite vraiment en acheter, de meilleure qualité, que je choisi avec soin et que j’aurai envie de garder plus longtemps.
Par exemple, nous avons opté pour une parure de lit durable de haute qualité, que nous avons choisie avec soin, nous n’en avons qu’une seule (voir mon article à ce sujet). Le moment où je devrai acheter une nouvelle parure est encore loin d’arriver.
Quand j’ai un objet de bonne qualité, j’ai moins de soucis de réparation. Je me rappelle un mixer que nous avions acheté, ce n’était pas le moins cher en magasin mais la qualité n’y était tout de même pas. Des pièces se sont vite détachées, on devait le remplacer. Après cette expérience, nous avons fait très attention lors de l’achat du mixer suivant. J’ai fait beaucoup de recherches sur internet et j’ai enfin trouvé un mixer de bien meilleure qualité, qui nous rendra des services pendant de longues années et c’est un vrai plaisir de l’utiliser. C’est très étonnant car en apparence il ressemble beaucoup au précédant mais à l’utilisation on sent vraiment la différence.
3. Une maison plus facile à nettoyer et à ranger
Que faites-vous quand vous décidez de nettoyer votre salon ? Vous rangez et déplacer les objets pour les mettre en hauteur et pouvoir passer la serpillère.
Avoir moins d’objets c’est aussi un sol qui est désencombré. Quand aucun objet ne traîne par terre, à part les pied de tables et de chaises, c’est tellement plus facile et rapide de passer un coup de balai ou d’aspirateur. Quand il faut d’abord mettre en hauteur les instruments de musiques, les boîtes de jeux, les chaussures ou autre, le temps de nettoyage est multiplié par 3 et, de plus, on le fera moins souvent. Donc à chaque fois c’est beaucoup plus de travail. Quand on passe la serpillère chaque soir dans la cuisine car cela fait partie du rituel de nettoyage de celle-ci, on n’a jamais vraiment l’impression de la nettoyer. Bye bye les longues sessions de nettoyage du week-end. Tout est intégré dans les routines du quotidien.
Un rebord de baignoire garni de bouteilles de shampoing, de gel douche et autres produits, ça va littéralement me freiner à laver la baignoire. Et quand le courage me vient, je dois d’abord passer 10 minutes à retirer tout les produits avant de la laver. Alors que quand le rebord est vide, après chaque douche je peux facilement, en quelques secondes, passer un coup d’éponge sur la baignoire. Elle est toujours propre et je n’ai jamais l’impression de la nettoyer.
Pour les produits, nous avons opté pour un shampoing solide, attaché avec une ventouse au mur. Il sert comme shampoing et comme savon pour toute la famille. Voir mon article sur mes produits de salle de bain zéro déchet.
4. Un quotidien simplifié
Désencombrer son habitation c’est aussi désencombrer et simplifier son quotidien. Ici on évite de surcharger notre agenda avec pléthore d’activités, que ce soit des activités pour nous ou pour nos enfants. On évite trop d’activités extra-scolaires qui amènent encore plus de stress à cause des horaires à respecter et du temps que ça prend. Déjà très lourd au quotidien : arriver à l’heure à l’école, ensuite au travail et rebelote le soir quand on doit aller chercher les enfants.
Nous avons déjà éliminé les sessions shoppings, pénibles et interminables. Mais nous sélectionnons soigneusement les activités auxquelles on participe ainsi que les tâches du quotidien : comme faire les courses ou faire à manger font partie des activités mises à notre agenda. Et oui, on prend du plaisir à faire des courses au marché local et à cuisiner de bons petits plats en famille.
L'échange de maison, notre expérience
Cela fait plusieurs années que nous faisons de l’échange de maison pour une partie de nos vacances et l’expérience n’est que positive. J’avais donc envie de vous en parler car, comme vous allez le voir, il y a aussi un lien avec le désencombrement 🙂
Comment fonctionne l’échange de maison ?
Nous utilisons la plateforme Home Exchange, on y retrouve des centaines d’échanges possibles. Jusqu’à présent nous l’avons utilisée uniquement pour des échanges avec la France et la Belgique où c’est très connu. Même si d’autres destinations nous font de l’oeil mais avec 2 enfants en bas âge nous avons opté pour la facilité et la proximité.
On a le choix de faire un échange réciproque, c’est-à-dire que la famille vient loger chez nous pendant que nous logeons chez eux. Mais si cet échange réciproque n’est pas possible, on peut accueillir des personnes contre Guest Points. On utilisera ces Guets Points par la suite pour loger chez d’autres personnes.
La plateforme a évidemment un coût. L’affiliation coûte actuellement 149€ par an mais il y a régulièrement des promotions et nous avons toujours payé moins cher. Dans tous les cas, cette affiliation est vite rentabilisée et si vous ne concluez aucun échange dans l’année votre affiliation est reportée à l’année suivante.
Après 3 ans d’expérience, voici les 5 avantages principaux (car il y en a beaucoup plus) que nous apporte l’échange de maison.
1. L’échange de maison nous pousse à désencombrer notre logement
Comme on héberge des personnes chez nous, notre logement doit être vraiment accueillant. Chez beaucoup de personnes qui font de l’échange de maison, il y a des pièces non accessibles aux visiteurs, la famille peut y stocker son «bazar» si elle n’a pas eu le temps de bien désencombrer ou de ranger. Chez nous, comme notre appartement ne fait que 60m2, nous n’avons pas le luxe d’une pièce de stockage, on doit donc bien désencombrer, ranger et organiser toutes les pièces avant de partir.
On le fait déjà naturellement mais avec l’échange de maison cela nous pousse à aller encore plus loin.
2. Je transmets des valeurs de partage et de solidarité à mes enfants
J’aime dire à mes enfants qu’on range bien notre logement avant de partir en vacances pour pouvoir accueillir Marie et ses enfants Nicolas et Lili qui vont loger chez nous quelques jours. Qu’elle peut prêter ses jouets à Lili qui a le même âge qu’elle. Qu’elle peut lui faire un dessin pour l’accueillir.
En échange quand nous arrivons à destination, on est toujours ravis de recevoir un petit cadeau, généralement une petite spécialité de la région et un petit mot gentil (une tradition de l’échange de maison).
J’insiste aussi sur l’importance de prendre soin des objets et du mobilier chez les autres, comme on le ferait chez nous. Et à notre départ, on laisse également un petit mot, un dessin ou un petit cadeau pour remercier de l’accueil. On échange nos bons plans, pas des plans de touristes, mais bien des adresses authentiques.
3. Des vacances en famille dans un logement confortable
Séjourner chez d’autres personnes est toujours plus confortable que dans une maison de vacances. Car le logement est meublé avec soin, par pour un séjour temporaire mais pour les personnes qui y vivent à l’année. On a donc une literie de qualité, une cuisine super bien équipée. Bye bye la cuisine avec 1 poêle et 2 casseroles et le couteau qui ne coupe absolument pas. C’est d’ailleurs souvent l’occasion de tester d’autres objets. Nous avons pu, lors d’un séjour, tester un Thermomix, on envisageait d’en acheter un. L’utiliser pendant 2 semaines nous a permis de nous rendre compte que c’est intéressant comme aide culinaire, nous avons pris plaisir à l’utiliser, mais qu’il ne nous sera pas vraiment utile.
4. Voyager plus souvent et plus longtemps
Quand on ne doit pas payer de logement évidement on peut se permettre de voyager plus longtemps ou plus souvent. Avec 2 mois de vacances en été pour les enfants et un travail d’indépendante où je choisis mes congés et je peux même travailler en partie à distance, c’est tentant de partir beaucoup plus que les 2 semaines classiques.
5. L’échange de maison nous permet de voyager plus léger
Comme on loge chez des personnes, les logements sont en général très bien équipés, un peu comme si on était chez nous. On peut vraiment voyager plus léger. Pas besoin de prévoir les draps, des ustensiles de cuisine ou même des jeux. On privilégie d’ailleurs les familles avec des enfants de plus ou moins le même âge que les nôtres, ainsi on y retrouve tous les jeux et le matériel pour enfants. C’est d’ailleurs à chaque fois la fête pour ma fille de trouver toute une panoplie de nouveaux jouets qu’elle ne connaissait pas. On sait d’ailleurs que c’est inutile de prendre les jouets de la maison, ils ne sortiront pas de leur sac. Et avec un bébé c’est vraiment pratique de ne pas devoir transporter lit bébé, chaise haute, etc.
Les inconvénients de l’échange de maison ?
Nous avons trouvé un inconvénient à l’échange de maison : ça peut parfois être stressant avant de partir en vacances, on doit déjà faire tous les préparatifs comme les valises, mais on doit en plus s’assurer que le logement est parfaitement rangé et propre pour nos invités. Par contre, on ne le regrette absolument pas quand on revient de vacances et qu’on retrouve un logement accueillant.
L’échange de maison, positif pour l’environnement ?
Faire de l’échange de maison c’est également plus écologique. Pourquoi ne pas rentabiliser tous ces logements qui sont vides pendant plusieurs semaines quand leurs habitants sont partis en vacances ? Plutôt que de construire des hôtels ou pire des complexes touristiques qui n’ont que des impacts négatifs sur l’environnement. Et pour le côté économique, ce que nous ne dépensons pas pour le logement nous aurons tendance à le dépenser dans les commerces de proximité ou les activités locales. L’économie est donc déplacée vers une économie plus durable. Point positif aussi pour nous, on n’hésite pas à se faire plaisir avec un bon petit resto ou une chouette activité pour les enfants plus onéreuse, vu que le logement est gratuit. Comme louer des vélos, faire une sortie en bateau, etc.
Malheureusement nous recevons énormément de demandes qui nous paraissent très alléchantes mais qui ne nous conviennent pas. Comme nous devons suivre les congés scolaires, nos dates ne sont pas flexibles et avec 2 enfants nous avons des critères plus précis que si nous voyageons seuls. Si on a la chance d’être flexibles sur les dates et les destinations, il peut vraiment y avoir de belles opportunités. Nous avions par exemple reçu une demande d’échange pour une maison au Québec pendant les 3 mois de printemps… on a failli dire oui 😉
Est-ce que vous aussi vous avez l’expérience de l’échange de maison ? Qu’en avez-vous pensé ? Ou est-ce une expérience qui vous tente ?
Comment donner le goût de ranger à mes enfants ?
Range ta chambre ! Ramasse tes crayons !
Autant d’injonctions qui, la plupart du temps, n’ont pas vraiment le résultat attendu. Mais pourtant il va falloir ranger les Playmobils qui traînent par terre. Les livres qui s’empilent tellement qu’on ne les voit plus. Le circuit de train qui a été relégué au fond d’une armoire et avec lequel les enfants ne jouent plus car la moitié des pièces ont disparu on ne sait où. Et puis pensons à notre santé mentale. Après une longue journée de travail, je rentre chez moi et je vois tout ce bazar, alors que je n’aspire qu’à une seule chose : un espace épuré où je vais pouvoir me reposer tranquillement et me ressourcer une fois les enfants couchés. Mais malheureusement, c’est tout le contraire. Le désordre que créent les jouets semble s’accumuler et empirer de jour en jour. Á chaque anniversaire, fête de Noël ou autre, des jouets s’ajoutent à la quantité déjà extraordinaire que nous avons accumulée au fil des mois et des années.
Ranger n’est pas une activité d’enfant
Pour un enfant, ranger ne veut rien dire. Avoir un espace avec ses jouets éparpillés un peu partout, c’est normal, c’est son monde à lui. Il ne voit pas l’intérêt de remettre les Legos dans leur boîte de rangement ou de ranger les poupées sur l’étagère. Pourquoi ne pourraient-elles pas dormir sur le sol de la chambre ? Pourquoi ranger les chaussures dans l’armoire alors que le lendemain matin il faudra aller les rechercher ? Á nous de le lui expliquer, simplement mais clairement Et de lui donner de bonnes habitudes de rangement.
Je vois du désordre, il voit une cabane perchée sur une montagne qui va abriter la Pat Patrouille lors de leurs aventures…
Les bénéfices d’un espace rangé pour un enfant :
Plus de concentration
C’est incontestable, un espace rangé est très bénéfique pour un enfant. Il est démontré qu’un espace en désordre ou encombré nuit à la concentration des enfants. On remarque d’ailleurs dans les écoles une tendance à épurer et avoir moins d’affiches sur les murs, avec moins de couleurs. Cela aide l’enfant à se concentrer sur sa tâche et à mieux apprendre.
Et à la maison c’est la même chose. Un espace avec trop d’objets, que ce soient ses jouets ou d’autres objets du quotidien, va nuire à son apprentissage. N’avez-vous d’ailleurs pas remarqué que votre enfant prendra plus de temps le matin à se préparer quand il y a plein de distractions autour de lui ? Le moindre objet peut l’emmener dans un nouveau monde imaginaire et il est alors difficile de le ramener à la dure réalité de devoir mettre ses chaussures et son manteau. Donc un espace désencombré va vous aider à respirer mais aussi à accélérer la routine du matin… Je sens que j’ai votre attention ! 🙂
Lui donner des valeurs de respect
Apprendre à son enfant à organiser ses affaires, à les ranger c’est aussi lui apprendre à en prendre soin. C’est lui apprendre la valeur des choses, que chaque objet a été acheté, avec de l’argent et du temps et qu’il faut y faire attention. Valoriser la personne qui a offert cet objet. Les ranger soigneusement aussi pour les faire durer plus longtemps et minimiser leur impact environnemental.
Apprendre à s’organiser
Lui donner les clés pour ranger ses affaires c’est lui donner de bonnes habitudes pour plus tard. Il pourra lui-même organiser ses objets, les trouver plus facilement et ne pas subir les inconvénients d’une maison en désordre.
Désencombrer avant tout
Pour avoir moins à ranger et aussi moins de désordre, la clé c’est le désencombrement. 90% des problèmes de désordre sont résolus après un bon désencombrement.
S’il n’y a que 10 jeux rangés dans le salon, il ne peut y avoir que 10 jouets qui traînent sur le tapis du salon. Si vous en avez 50 rangés dans le salon…
Leur montrer l’exemple
Il m’est déjà arrivé de coacher des personnes qui me demandaient d’aider leurs enfants à ranger. Mais leur propres affaires n’étaient pas vraiment rangées.
Un enfant imite les personnes qui l’entourent et en premier lieux ses parents. C’est sa manière à lui d’apprendre et d’évoluer. Donc si vous désencombrez vos propres objets et que vous les organisez de manière logique, votre enfant va intégrer cette manière de fonctionner et à un moment vous imiter, il est programmé pour agir ainsi. Je n’ai pas dit qu’il rangera parfaitement ses Playmobils par catégorie, il a ses propres capacités, dictées par son âge, ses compétences et sa personnalité. Certains enfants (comme les adultes d’ailleurs) ont une très bonne capacité à organiser, ils aiment ça. D’autres n’ont pas cette logique, au profit d’autre compétences.
Comment vois-je le rangement ?
Encore faut-il le faire avec plaisir. Si vous rangez en rouspétant, ça montera à votre enfant que ce n’est pas une tâche agréable qui n’est pas digne d’être réalisée.
Quand je ronchonne au quotidien car il faut faire la vaisselle, ranger mes vêtements, faire les lessives, etc. Quelle impression cela donne-t-il à mon enfant ? Ça ne va clairement pas lui donner envie de s’y mettre.
Prendre soin de sa maison c’est prendre soin de soi et de notre famille. N’avez-vous pas un sentiment positif quand la maison est rangée et propre ? Quand vous avez accompli une tâche ? Essayez de retrouver ce sentiment positif. Le jour où j’ai vu le livre de Dominique Loreau « Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi » ça a complètement changé ma vision du ménage (elle est forte Dominique, rien qu’avec un titre elle arrive à impacter les gens ! »). Alors peut-être que vous n’arrivez pas encore à trouver un plaisir fou à ranger la salle de bain après une semaine épuisante, je le comprends. Mais évitons d’exprimer un dégout total pour ces tâches. Faisons-le avec naturel, en toute simplicité.
Des habitudes
Ranger tout de suite un objet quand on a terminé de l’utiliser, c’est la base pour avoir moins de désordre flagrant. Il faut voir une action avec son rangement qui y est lié. Et non 2 activités séparées.
Par exemple, quand l’enfant met son pyjama le soir, le rangement des vêtements de la journée doit faire partie intégrante de cette action. Ça doit être automatique : le matin je m’habille et je range mon pyjama, l’un ne va pas sans l’autre. Quand j’enlève mes chaussures, je les range dans l’armoire.
Si on arrive à avoir cette façon de fonctionner, le désordre flagrant disparaîtra presque complètement et les sessions de rangement deviendront très courtes.
C’est évidemment plus facile pour des petites choses comme ranger le pyjama que pour toute la cuisine dans laquelle on vient de cuisiner un repas gastronomique. Mais commençons petit.
Répétition
Pour que votre enfant arrive à ce type de comportement, il faudra le lui répéter des dizaines voire des centaines de fois… Mais je vous assure qu’il finira par l’intégrer si vous êtes régulier, il faut le dire et le faire à chaque fois que l’objet est utilisé. L’enfant a besoin de répétition. Et toujours de manière positive, c’est difficile mais c’est la seule manière pour que ça fonctionne, tout en restant
bienveillant avec son enfant.
C’est pour cela qu’il ne faut choisir que quelques petits gestes à la fois.
Je partage avec vous ma petite victoire, ma fille a l’habitude de ranger son sac de l’école et amener boîte à tartine et gourde à la cuisine quand on rentre le soir. Il faut encore parfois le lui dire, mais un mot suffit, elle le fait car c’est normal. Elle met ses vêtements sales dans le panier à linge au moment de les enlever pour enfiler son pyjama, elle ne rechigne jamais, c’est ainsi.
Un enfant reste un enfant
Est-ce que ces conseils vont faire que votre enfant va ranger tous ses jouets, quotidiennement, dès demain, sans le lui demander ? NON.
Est-ce que ça va l’aider à ranger un peu plus ses jouets et à retrouver une maison plus rangée ? Oui.
Un enfant reste un enfant, avec sa dose de créativité, sa propre personnalité, ses humeurs. Pendant une semaine, il rangera peut-être tout parfaitement et la semaine d’après plus du tout. C’est comme quand il raffole des brocolis pendant 3 jours et ensuite plus jamais… Lâcher prise est de mise, on fait avec, on sait que ça ne durera pas, profitons-en ! 😉
Comment ça se passe chez vous ? Est-ce que vos enfants rangent ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire.
Crédits photos : Pexels
IKEA, la solution pour moins de désordre ?
La semaine passée, je suis allée dans ce (très) grand magasin de meubles suédois à la marque jaune et bleue. Comme à chaque fois, je suis ébahie par ces lieux de vie. Tout est beau. Tout est bien rangé. Les rangements sont idéaux. Ces espaces sont chaleureux et aucun désencombrement à faire. On s’y sent tellement bien qu’on aimerait y vivre. Et si on faisait de même chez nous ? On pourrait acheter ce beau meuble, ces beaux cadres pour mettre de la vie sur nos murs. Ce plaid pourrait donner un aspect plus chaleureux à notre salon. Cette vaisselle plus jolie que la nôtre donnerait tellement bien dans notre cuisine. On se sentirait alors aussi bien chez nous qu’au magasin, non ? On n’aurait plus le sentiment d’étouffer dans notre désordre perpétuel.
Et puis ça rappelle notre enfance, le magasin n’a pas beaucoup changé, je me souviens avoir arpenté les rayons étant petite, en chipant des crayons et des mètres en papier à l’époque où on pouvait les prendre gratuitement. C’était très amusant, un beau terrain de jeux pour une petite fille de 8 ans.
Où est la réalité ?
On déambule à travers ces lieux de vie créés de toutes pièces. Mais où, il est utile de le rappeler, personne ne vit. Le soir, lorsque les lumières s’éteignent, personne n’y mange, il n’y a donc jamais de vaisselle sale à laver. Aucun enfant ne revient du parc avec les chaussures pleine de terre, il ne faut pas laver le sol. Personne n’y travaille, il n’y a pas de courrier à traiter et donc pas de piles de papier qui jonchent la table du salon. Personne ne prend de douche, il n’y a pas de serviette de bain qui traîne au sol. Et personne ne s’habille, il n’y a pas de lessives interminables à faire. Et surtout, il n’y a pas les objets accumulés au fil des années, les souvenirs et les montagnes de vêtements à stocker quelque part.
Regardez à l’intérieur des armoires.
Observez les photos de ces beaux catalogues de meubles et de décoration d’intérieur. Qui n’a que 2 pantalons et 3 t-shirts ? Regardez ce beau porte-manteau, oui il est joli avec seulement 2 manteaux. Mais une fois ramené à la maison, on y pendra 9 manteaux, 4 sacs, 2 parapluies, 5 chapeaux… L’effet ne sera certainement plus le même. Ce plan de travail de cuisine, que c’est beau quand il n’y a pas de vaisselle sale, qu’il n’y a que 3 objets décoratifs. On respire.
Sentiment contradictoire
J’admire, j’observe et puis je suis prise d’un grand sentiment contradictoire. Car à côté de cette promesse d’un intérieur plus serein, ce magasin promeut des valeurs tout à fait contraires aux miennes. De la surconsommation. On nous encourage à acheter plus et encore plus. Les slogans sont clairs, changer de style quand bon vous semble. À chaque saison l’opportunité de changements, de promesses de mieux chez soi. Hop un nouveau plaid et le salon sera plus agréable. De nouvelles boîtes de rangements et notre désordre sera tellement bien organisé dans nos armoires.
Plaisir éphémère
Et on l’a tous vécu, ce sentiment de bien-être ne dure pas plus que quelques minutes. Une fois le plaid installé sur le canapé viennent le rejoindre les jouets des enfants, les livres sur la table du salon et les chaussons qui traînent sur le sol… Bref, mon moment de sérénité a duré… 5 secondes. Ce n’était pas vraiment le résultat espéré.
Et l’écologie ?
On nous vend du plaisir éphémère qui est totalement nocif pour l’environnement. N’oublions pas que peu importe l’objet, sa production aura toujours un impact sur l’environnement. Pour le réaliser, on aura produit des déchets, consommé des ressources (pétrole, bois, métaux,…), on aura consommé de l’eau et de l’énergie (encore du pétrole), on aura dû transporter les matériau et le produit de l’usine à un lieu de stockage et du lieu de stockage au magasin et du magasin à votre maison (encore du pétrole).
Toujours plus
Le magasin nous pousse tellement à consommer qu’on ressort toujours avec plus que ce qu’on avait prévu. Qui est déjà allé dans ce magasin avec 1 seule chose à acheter et est ressorti avec bien plus que prévu ? Pour le coup, je suis assez fière de moi car j’ai plutôt tendance à faire l’inverse. J’ai en général quelques objets à acheter, mais une fois dans ce magasin, la vue de cette hyper consommation me dégoute. La qualité médiocre des objets en plastique me déçoit et en général j’achète moins d’objets que prévu.
La VRAIE solution
Oui ce magasin ou d’autres marques de meubles de rangement, peut nous aider à mieux organiser les objets qui nous sont chers, qui nous sont utiles et qui apportent du positif dans notre quotidien. Mais pas pour organiser ces objets qui s’accumulent, s’entassent et nous étouffent. Le désordre ne se range pas, il s’élimine. Après avoir bien désencombré, on peut éventuellement faire un saut dans un magasin de meubles pour y trouver des solutions de rangement efficaces. Mais seulement après. Tant que vous n’avez pas bien désencombré, il est inutile d’acheter de nouveaux meubles, vous ne savez pas ce dont vous avez réellement besoin. Et c’est l’erreur que font la plupart des personnes qui souhaitent ranger et organiser leur intérieur.
Seconde main pour plus d’écologie
Encore mieux, si vous souhaitez minimiser votre impact écologique, il faut vraiment privilégier le seconde main. Et avec des marques comme Ikea, il est facile d’acheter en seconde main car on connaît parfaitement la valeur du neuf, les caractéristiques de l’objet, visibles sur le site, donc on sait ce qu’on achète. Chez nous, une grande partie de nos meubles sont achetés en seconde main, dont quelques uns de chez IKEA, car oui dans 60m2 certains meubles nous permettent de ranger plus efficacement. C’est toujours mon premier réflexe quand je souhaite acquérir un nouveau meuble (et n’importe quel objet d’ailleurs), voir s’il est disponible en seconde main. Parfois cela demande de patienter avant de trouver l’objet idéal. Il est intéressant de créer une alarme sur les sites de vente de seconde main pour ne pas rater l’occasion rêvée.
Les bonnes questions avant d’acheter
Ikea c’est une histoire d’amour et de haine incessante. D’une part, on veut absolument l’éviter et le boycotter et d’autre part, les solutions pour notre intérieur sont parfois intéressantes. Encore une fois moins sera toujours mieux. Bien réfléchir avant d’acheter, en ai-je vraiment besoin ? C’est dans la plupart des cas plus une envie qu’un besoin. Et souvent l’envie d’acheter se dissipe avec le temps. Quand cette envie persiste se demander si je ne peux pas l’acheter en seconde main ? Si je ne le trouve pas en seconde main, ne pourrais-je pas le trouver dans un magasin vendant des meubles plus durables, produits avec des matériaux plus nobles, comme un meuble en bois massif, éco-certifié ?
Crédits photos : Ikea, Pexels, Porapak Apichodilok, Atbo, Alexander Isreb.
Faut-il trier avec son enfant ou pas ?
Le salon est devenu une salle de jeux. Les tiroirs de la chambre de votre progéniture débordent de trésors et de créations en tout genre. Il devient vraiment difficile de ranger quoi que ce soit, peut-être même d’accéder aux rangements. Pas étonnant que Petite Chérie n’arrive plus à ranger ses jouets. Bref, il va sérieusement falloir penser à trier si on veut survivre dans notre maison. Vous avez peut-être déjà essayé de trier mais votre enfant est un peu têtu et semble attaché à chaque caillou, ficelle, jeux et doudous accumulés au fil des années.
Étant une maman qui veut le mieux pour votre enfant, vous vous dites qu’il faut trier avec lui, lui apprendre de bonnes habitudes et lui montrer l’exemple. Oui mais vous avez essayé de trier avec votre enfant de 3 ans et vous n’êtes arrivé qu’à trier 2 jouets par heure. Á ce rythme, vous n’allez jamais arriver au bout des jouets. Le stress augmente car vous vous demandez comment vous allez faire dans 10 ans quand il y aura 10 voire 20 fois plus de jouets à trier.
Et puis, vous vous demandez si trier avec son enfant de 3 ans est vraiment une bonne idée.
Je comprends tout à fait ! Je me suis dis la même chose et j’ai vécu la même chose avec mes deux enfants.
Tirer et se séparer sans que l’enfant s’en aperçoive ?
En théorie, on ne jette pas un objet qui appartient à quelqu’un d’autre sans son accord. Au départ j’avais cette idée très louable quand ma fille est arrivée. Avec la pratique, je me rends compte que c’est impossible. Quand on voit le rythme de tri avec un enfant de 5 ans, ça veut dire que trier sa chambre va nous prendre 10 ans… Donc oui j’élimine des objets, ceux dont je suis certaine que ma fille ne joue plus avec, qu’elle a oublié. Souvent je les stocke dans un endroit où elle n’a pas accès et 1 mois plus tard si elle ne l’a pas réclamé (ce qui arrive quasiment toujours) je l’évacue. Étant donné qu’on ne fait rentrer que très peu de jeux, je ne dois pas le faire souvent. Mon plus gros challenge ce sont les dessins et les bricolages en tout genre. Les tout petits bouts de papiers car elle adore couper, couper et encore couper.
Trier et devoir prendre une décision est source de stress
Avant toute chose, il est important de se rendre compte que prendre une décision est une source de stress pour un enfant. Dans notre société, on a tendance à leur demander leur avis pour un oui ou pour un non, c’est stressant. Même pour nous, adultes, capables (plus ou moins) de gérer nos émotions, cela peut aussi s’avérer difficile quand il s’agit de trier nos objets. Alors imaginez pour un enfant de 5 ans encore incapable de gérer ses émotions, c’est difficile de décider quel doudou il va choisir. Plus petit est l’enfant, plus on va l’aider à prendre des décisions, quitte à décider à sa place, parfois même en son absence.
Éduquer plutôt que de trier
L’objectif doit avant tout être d’éduquer l’enfant à trier. Que cela devienne une habitude positive ancrée dans sa vie, sa manière de fonctionner. Qu’il trouve naturel que les objets sortent aussi de la maison. L’objectif n’est pas qu’il trie tout, tout seul.
Voyez ça aussi comme un investissement, vous ne serez ainsi pas submergé par une tonne d’objets, de créations et de vieux trésors qu’il laissera derrière lui le jour où il quittera le nid.
Dans mon travail, j’ai vu énormément de chambres remplies de ces trésors et des parents qui n’osent absolument pas jeter un vieux cahier ou un vieux bricolage. Alors que le jeune, lui, est parti étudier et faire sa vie ailleurs et a bien d’autres priorités que de trier ces vieilleries.
Prendre des décisions pour plus de confiance en soi
Mais il faut aussi laisser l’enfant faire des choix. Ce sont ses objets, il a le droit de choisir. Laisser l’enfant faire ses propres choix lui donnera d’ailleurs confiance en lui. Il aura le sentiment de participer à des décisions qui le concerne, d’être maître de ses objets. Cela le responsabilisera aussi.
Le tout est de trouver un juste milieu entre choisir vous-même ou laisser l’enfant choisir, à vous de le trouver. Personne d’autre ne connaît mieux votre enfant que vous-même.
Petite astuce de tri
Je partage ici avec vous une petite astuce de tri si vous souhaitez désencombrer avec votre Petit Chéri. Utilisons les questions fermées : plutôt que « quels jouets veux-tu garder ? », utilisez « veux-tu garder le rouge ou le vert » ? C’est plus facile à répondre pour l’enfant, et stratégique aussi, car l’objectif est quand même d’éliminer certains jouets. Et ceci vaut pour d’autres choses d’ailleurs : « veux-tu mettre ta robe bleue ou la rose » encouragera plus Petite Chérie à s’habiller le matin, plutôt que « habille-toi ! ». Á bon entendeur…
De bonnes habitudes
Rien de tel que d’avoir des moments clés dans l’année où l’on trie. C’est souvent logique et rythmé avec les fêtes, les congés scolaires ou encore les anniversaires.
« Tu vas avoir 6 ans, tu deviens grand, il y a sans doute certains jouets qu’on pourrait donner ? » « Pour que Père Noël puisse t’apporter de nouveaux jouets, il faut faire de la place ». Trier les dessins et les documents scolaires fin juin, une fois l’année terminée. Trier les vêtements au changement de saison, etc.
Ici Petite Chérie de 4,5 ans ramène plusieurs fois par an ses créations de l’école, j’essaye donc de trier le soir même, si je ne le fais pas directement, ça ne sera jamais fait… Ce qu’on garde je le mets dans une pochette plastique avec l’année et le prénom de la maîtresse, ça sera un chouette souvenir dans quelques années. Car bien sur on ne jette pas tout, on peut garder des souvenirs, mais en quantité limitée et bien rangés.
Prévenir plutôt que guérir
Trier peut s’avérer difficile aussi bien pour nous que pour l’enfant. Pour éviter ce travail parfois lourd émotionnellement, ne vaut-il pas mieux éviter que les objets rentrent chez vous ? Il est souvent plus facile de dire non à un objet avant de le posséder que de s’en débarrasser plus tard quand l’attachement s’est fait.
Combien de draps devrais-je avoir ?
On m’a souvent posé la question : combien de draps de lit devrais-je garder ? Et la question peut s’adapter à toutes sortes d’objets. Combien de chaussures devrais-je avoir ? Combien de verres et d’assiettes ? Combien de crayons ? Mais pour le linge de maison, c’est une question intéressante car force est de constater qu’on a souvent beaucoup (trop) de linge stocké dans nos armoires, sur lequel s’accumule la poussière et qui prend énormément de place, de l’espace qu’on aurait bien besoin pour d’autres objets, ou tout simplement pour respirer.
Et la réponse est très simple : nous devrions garder la quantité de draps de lit qui nous est réellement utile.
Un seul set de draps, oui 1.
Personnellement en ce qui concerne les draps de lit, nous avons un set que nous utilisons au quotidien. Oui un seul set. Et un set en plus pour les invités car nous faisons de l’échange de maison, mais celui-ci est stocké dans le fond d’une armoire et n’est utilisé que quelques fois par an.
Pour les enfants en bas âge, c’est différent car les accidents sont encore fréquents. Tant que la propreté de nuit n’est pas acquise, c’est clairement utile d’avoir plusieurs draps de lit, mais cela ne dure qu’un temps (ouf!).
Comment faire avec un seul set de draps de lit ?
Comment faire pour n’avoir qu’un seul set de draps de lit ? Car oui je vous rassure nous lavons nos draps ! C’est très simple : on lave les draps le matin au saut du lit. On les fait sécher la journée et on les remet sur le lit le soir. En été, quand il fait assez chaud, nous les faisons sécher à l’air libre. Mais en hiver, nous utilisons notre séchoir à condensation, car dans un appartement de 60m2, sécher le linge à l’air libre pour économiser l’énergie est un vrai challenge, les draps ne sèchent pas assez vite. C’est une habitude, nous fonctionnons ainsi depuis plusieurs années, il ne nous viendrait pas à l’idée de faire autrement. C’est vrai qu’il m’a fallu un peu de temps avant d’éliminer complètement les draps en surplus, mais à force de faire ainsi j’ai été obligée de constater qu’ils ne servaient jamais.
De l’espace récupéré
Ce qui veut dire que nous avons récupéré beaucoup d’espace de rangement. Si on a 2 sets de draps de lit, ils ne sont utilisés que la moitié du temps, si on en a 3 , 4 ou plus, ils seront utilisés encore moins souvent. Cela vaut-il vraiment la peine de les garder ?
C’est donc de l’espace qu’on a pu récupérer pour ranger plus aisément d’autres objets qui nous seraient utiles. Plus d’espace dans la garde-robe pour ranger nos vêtements du quotidien, plus d’espace pour respirer.
C’est un cercle vertueux. Plus on désencombre, plus ça devient facile de ranger les objets.
Moins mais mieux
Je vous entends déjà me répondre : « mais j’aime bien changer mes draps pour changer de style dans ma chambre. » Ha ! les sacrés magazines de décoration qui nous invitent à modifier notre déco à chaque saison, un ennemi pour notre portefeuille et la planète.
Pour y remédier, nous avons aussi choisi des draps de très haute qualité, avec des matériaux tellement agréables que nous n’avons absolument plus envie d’en acheter d’autres car ceux-ci nous plaisent vraiment. Nous avons opté pour la marque Kalani, qui fabrique du linge de maison (draps de lit mais aussi linge de bain) de haute qualité et durable. C’est un coût plus élevé à l’achat mais qui sera rentabilisé car ces draps dureront longtemps. Et quand on achète moins, on peut se permettre d’acheter plus cher et de s’entourer de vraie qualité au quotidien, au final on est gagnant. Plus de qualité, plus d’espace, plus de sérénité.
Oui mais…
J’entends déjà les questions, mais que faire si les draps ne sont pas secs à temps ? Que faire si j’ai renversé un verre d’eau sur mes draps et que je dois les changer le soir ? Et bien ces problèmes n’arrivent au final jamais.
Plus de créativité
Et quand bien même ça devrait arriver, on ressortira un plaid sur le lit, on ira chercher un sac de couchage. Bref, on utilisera notre créativité. Quand on a moins d’objets on est plus créatif, on fait avec ce qu’on a, car on a toujours assez d’objet chez soi. Mais des objets qui peuvent avoir plusieurs fonctions.
Prendre une décision sur base d’une peur n’est jamais une bonne décision. Il faut éviter la question « mais que vais-je faire si une fois, sur toute ma vie, je renverse un verre d’eau sur mon lit et j’ai besoin de changer les draps et je n’en ai pas d’autres ? ».
La question qu’il faut vraiment se poser est « mais que peut-il m’arriver de grave si je n’ai qu’un seul set de drap de lit ? ». Généralement la réponse est « rien ! ».
Qu’est-ce qui est le plus important : avoir la possibilité de changer de draps de lit, d’en avoir en réserve au cas ou ? Ou d’avoir plus d’espace chez vous pour pouvoir ranger plus facilement, pour respirer et vivre plus sereinement ?
Au final, l’objectif n’est pas d’avoir qu’un seul set de draps de lit, mais de prendre conscience qu’on stocke des draps qui sont utilisés très peu souvent et que l’on pourrait s’en passer facilement. Á vous de vous poser les bonnes questions : combien de draps ai-je ? Á quelle fréquence est-ce que je les utilise ? Lesquels ne me plaisent plus ?