5 freins psychologiques les plus souvent rencontrés.

Vous avez déjà essayé maintes fois de désencombrer, de trier, mais rien à faire, il y a toujours une quantité d’objets dont vous n’arrivez pas à vous séparer. C’est normal, la plupart d’entre nous ont des blocages. Ces blocages empêchent de nous séparer des objets.

Le problème c’est que ces objets continuent à créer du désordre chez vous. Á être un poids, car même quand les objets sont bien rangés, nous savons, consciemment et inconsciemment qu’ils sont là. Et cela nous pèse. N’avez-vous jamais ressenti cette légèreté une fois une bonne session de tri finalisée ? Une fois les objets encombrants sortis de chez vous ? De retrouver de l’espace, pas pour entasser de nouveaux objets bien sûr, mais pour tout simplement respirer  ?

On a beau avoir déjà vécu ce sentiment que nous recherchons tant, rien n’y fait. Il y a toujours des objets dont on a du mal à se séparer, alors qu’on sait pertinemment bien qu’ils ne nous seront plus utiles, que nous n’en aurons plus besoin.

Ces blocages qui nous empêchent de nous séparer des objets et de désencombrer notre intérieur jusqu’au bout peuvent provenir de différentes sources. Voici quelques exemples, j’en ai choisi 5, ceux que j’ai le plus rencontré lors des ateliers de groupe et des coachings individuels, mais évidemment la liste n’est pas exhaustive.

Déménager, trier et désencombrer les objets et les vêtements
Se détacher des objets

1. Attachement émotionnel – J’aimais tellement cette personne

C’est probablement le plus courant, celui que j’entends à chaque fois. «  J’ai du mal à me séparer de toutes une série d’objets car j’y suis attachée émotionnellement  ». Que ce soit un souvenir de vacances, le souvenir d’une personne disparue ou le souvenir d’une période de notre vie.
On transfère notre émotion vers l’objet. Il faut pouvoir faire la différence entre l’objet et l’émotion, la personne regrettée.

Je me rappelle cette tasse qui appartenait à ma grand mère et que j’avais récupérée quand elle était partie. J’adorais ma grand-mère et j’adorais cette tasse et un jour mon adorable petit bonhomme de 18 mois l’a cassée. J’étais très triste, mais je me suis rappelée que ça ne changeait rien à mes sentiments et à mes souvenirs. Ma grand-mère était bien toujours là dans mon coeur.
Oui les enfants en bas âge sont une excellente aide au désencombrement… Sauf que cette tasse m’était encore bien utile.

Astuce  : faire une photo

Si vous avez aussi un attachement émotionnel qui vous empêche de vous séparer de certains objets dont vous n’avez plus besoin et qui vous encombrent, une bonne astuce est de faire une photo de l’objet. Ainsi vous avez une trace et le souvenir de celui-ci.
Attention cependant à ne pas encombrer l’ordinateur. Les photos se trient aussi. Mais l’encombrement informatique, c’est un autre sujet (dites-moi en commentaire si ça vous intéresse que j’écrive un article à ce sujet).

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Les dessins d'enfants, des souvenirs précieux

2. Angoissé – Peur de manquer

Dans le palmarès des blocages au tri, l’angoisse ou la peur de manquer vient, selon mon expérience, probablement en 2ème. Nous avons peur du vide, comme je l’expliquais dans cet article.
Pourquoi cette peur de manquer ? C’est certainement ancré dans nos gênes, l’homme a évolué pendant des millions d’années et a survécu car il a pu accumuler nourriture, outils, vêtements, etc. C’était alors une question de survie. Aujourd’hui, nous ne sommes plus du tout dans cette situation, mais nos gênes sont toujours là.
Il y a aussi notre histoire personnelle qui peut nous encourager à accumuler. Un réel manque dans notre passé peut laisser des traces dans notre vie d’aujourd’hui. Quand on a manqué étant enfant par exemple, on aura tendance à entasser étant adulte.
Bref, avoir autour de soi est rassurant, nous sommes certains de ne pas manquer. Mais aujourd’hui nous avons basculé dans l’autre extrême, nous accumulons bien plus que ce dont nous avons réellement besoin. Nous utilisons en moyenne 20% de nos objets 80% du temps. Donc oui, nous pourrions sans problème nous passer de la plupart des objets que nous possédons.

Astuce  : se rappeler, un peu comme un mantra «  que peut-il m’arriver de grave si je n’ai plus cet objet ?  »
Rien  ! Il n’y a pas un seul objet qui peut vraiment vous causer un ennui grave si vous ne l’avez plus. Et d’ailleurs quand on a moins d’objets, on devient plus créatif. Je n’avais plus de plat à tarte, depuis je fais des tartes dans un plat rectangulaire qui va au four. Je vous assure, les tartes ont le même goût.
Si vous voulez d’autres bonnes questions et astuces pour vous aider à vous séparer des objets, allez voir l’article que j’ai écris à ce sujet «  Comment se séparer des objets quand on a peur de manquer  ?  ».

3. Perfectionniste – «  Je n’y arriverai pas  »

Pour certaines personnes, c’est tout simplement leur côté perfectionniste qui va les empêcher de désencombrer. La personne perfectionniste a des attentes, des objectifs assez élevés par rapport au résultat à atteindre. Elle s’attend à avoir un intérieur parfait, où rien ne traîne et où les objets sont rangés parfaitement dans les armoires, par couleur, par type, etc. Et évidemment toute la maison devra être désencombrée et rangée parfaitement, sinon à quoi bon  ?
Le problème c’est que votre maison ne s’est pas remplie en un week-end, vous ne pourrez pas la désencombrer en 2 jours.
Mais pour les perfectionnistes, cette montagne est tellement énorme qu’ils ne vont pas oser démarrer le désencombrement par peur de ne pas arriver au bout. C’est pour cela qu’avoir une bonne méthode et un accompagnement de qualité est très important pour aller au bout de son travail.

Astuce  :
Il va être important ici de découper la montagne en morceaux. Le perfectionnisme peut être une très belle qualité, utilisons-la mais à petite dose. On va découper le travail de tri en petits morceaux. C’est le plus important, AVANCER. L’objectif n’est pas de rêver à une maison rangée et apaisante, mais bien d’y arriver.

Trier les vêtements, Marie Kondo, désencombrer pour plus de sérénité
Désencombrer prend du temps, il faut le faire avec méthode.

4. Ecolo – «  Je ne veux pas créer plus de déchets  »

Et voici un frein qui monte en flèche au fil des années. Avec une conscience écologique globale croissante et le mouvement zéro déchet qui s’étend à une vitesse folle (et c’est tant mieux!), nous culpabilisons de jeter à la poubelle un objet, un petit morceau de tissu quelconque.
Ce qu’il faut bien se dire, c’est que malheureusement la société dans laquelle nous vivons a produit une quantité phénoménale d’objets en tout genre, souvent de très mauvaise qualité. Ce qui veut dire qu’ils ne pourront pas être utilisés très longtemps, ou qu’ils ne pourront pas être réparés s’ils venaient à être cassés. Et donc oui, on va devoir jeter certains objets à la poubelle durant notre tri.

Astuce  : Se rappeler que ce qui importe, c’est d’apprendre de ses erreurs. Se dire qu’à l’avenir j’achèterai moins mais beaucoup mieux. J’achèterai des objets après mure réflexion, pour être certaine d’en avoir besoin. D’ailleurs désencombrer permet vraiment d’être plus écologique.

5. Économique – «  Je l’ai payé cher  »

C’est certain que quand on a acheté une belle paires de chaussures et qu’on ne les a portées qu’une fois lors d’une soirée, car elles nous font très mal aux pieds, ça fait tout aussi mal de les donner ou de les vendre pour deux fois rien. Ça m’est arrivé aussi  ! Mais comme pour le côté écolo, ce qui est important c’est d’apprendre de ses erreurs et de ne plus faire des erreurs d’achat dans le futur.
Ce travail de désencombrement est également un outil de développement personnel qui nous permet de savoir qui on est vraiment aujourd’hui et pas la personne qu’on était il y a 5 ans.

Astuce  : si vous vous retrouvez dans ce schéma de fonctionnement, vous pouvez vous concentrer sur les bénéfices que vous allez tirer de ne plus avoir cet objet. Plus d’espace pour vous, plus de temps car moins à ranger, etc.

 

Dans quel profil vous retrouvez-vous  ? Il est possible de se retrouver dans plusieurs bien entendu. Je suis curieuse de le savoir, partagez-les en commentaires.
Bien sûr il y a aussi d’autres raisons qui nous freinent dans notre travail de désencombrement. En avez-vous identifié d’autres que je n’ai pas cité  ?