J’aime la couleur, la vie dans ma maison.

J’ai souvent entendu cette question durant les ateliers que je donne depuis des années et je l’entends avec une certaine appréhension, car tout le monde n’aspire pas nécessairement à un intérieur très épuré, voire minimaliste. Pour beaucoup d’entre nous, ce terme est synonyme de vide et le vide crée de l’angoisse.

C’est quoi le minimalisme ?

Prenons d’abord un peu de recul. Qu’est-ce que vraiment le minimalisme  ? C’est un terme tellement utilisé aujourd’hui qu’on en oublie sa vraie définition. Voici donc la définition du Larousse  : «  Recherche de solutions requérant le minimum d’efforts, de bouleversements (par opposition à maximalisme).  » J’en suis assez étonnée, tellement elle est loin des beaux concepts d’architecture d’intérieur ultra épurée. Et puis je me dis que chacun doit en faire sa propre définition en fonction de ses objectifs.

Appliqué à un travail de désencombrement, on pourrait dire que le minimalisme c’est garder l’essentiel, les objets qui nous sont vraiment utiles ou que l’on aime vraiment.

Désencombrer son logement

Le minimalisme, bénéfique pour notre santé

Dans notre société d’aujourd’hui, nous avons tellement d’objets, de loisirs, de relations, de travail, d’informations que notre cerveau finit par saturer. Dans nos vies surchargées, il y a déjà tellement autour de nous, qu’on a besoin d’un espace épuré pour réduire le stress. Il est démontré que plus il y a d’objets autour de nous dans une pièce, plus le niveau de cortisol augmente. Le cortisol est l’hormone du stress. Avoir moins d’encombrement est donc bénéfique pour notre santé.

On le constate, le désordre peut générer un burnout parental ou un burnout au travail. C’est vrai que quand on n’a plus l’espace pour se poser on en arrive à un surplus. Ou à des dépressions, avoir trop de désordre peut donner un sentiment de ne jamais y arriver et d’une perte de confiance en soi. Ou encore à un divorce, le désordre étant une des premières causes de disputes dans les couples.

Tout cela paraît assez négatif, mais si notre maison peut avoir un impact tellement négatif sur notre vie, l’inverse est aussi possible. Notre maison peut vraiment avoir un impact positif sur notre quotidien. Nous redonner de l’énergie. Confiance en nous-même. Améliorer les relations avec un conjoint ou un enfant. Nous permettre de développer un projet personnel ou professionnel. Trouver l’âme soeur. Etc.

Mais je vous rassure, il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’au minimalisme pour tirer les bienfaits d’une maison rangée.

Il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'au minimalisme pour tirer les bienfaits d'une maison rangée.

Le minimalisme  ?

Dans mon travail je ne parle pas spontanément de minimalisme. Pour moi ce n’est pas un but en soi. Même si je sais que pour certaines personnes que je coache ça l’est. Mais d’autres pas du tout et c’est tout à fait ok pour moi. Ce n’est pas ça qui est important.

L’important c’est d’avoir une maison qui vous ressemble.

Au final, le but d’un travail de désencombrement est d’avoir une maison qui vous ressemble. Cette maison à laquelle vous aspirer, vous la visualisez ? Peut-être avec votre collection d’oeuvres d’art, ou celle de vos enfants. Avec une série d’ustensiles de cuisine digne d’un chef ou de 3 casseroles et 2 couteaux. Peu importe. Si cela vous convient vraiment, que cela vous apporte sérénité au quotidien, alors c’est très bien ainsi.

D’ailleurs quand on trie on peut choisir la méthode des émotions, personnellement c’est celle que je préfère. Se demander est-ce que cet objet m’apporte quelque chose de positif dans mon quotidien  ? Car l’objectif du désencombrement au final c’est de ne s’entourer que de choses positives.
On peut très bien avoir une collection de 50 figurines de chat, si chaque figurine m’apporte du plaisir, que j’ai la place, que je m’engage à les dépoussiérer, pourquoi pas  ?

L’objectif n’est pas d’avoir le moins possible, mais d’avoir une maison dans laquelle on peut se ressourcer.

L'objectif n'est pas d'avoir le moins possible, mais d'avoir une maison dans laquelle on peut se ressourcer.
L'objectif n'est pas d'avoir le moins possible, mais d'avoir une maison dans laquelle on peut se ressourcer.

Le minimalisme dans notre vie

On peut aussi appliquer les principes du minimalisme à d’autres aspects de notre vie. On peut réduire notre consommation matérielle bien sûr, mais aussi notre consommation d’informations. Ce flot constant d’informations via la télévision, la radio mais aussi et surtout notre téléphone portable avec ses nombreuses notifications, est une énorme source de stress. Quand on lit l’actualité, on parle plus de faits de société négatifs que positifs, à force d’entendre des évènements négatifs ça génère une angoisse chez nous. Je vous conseille donc d’éteindre télévision et radio et de supprimer les notifications de votre téléphone. Ces notifications nous interrompent à longueur de journée, nous fatiguent car nous sommes sans cesse interrompus. Supprimer les notifications de notre téléphone est un vrai coup de pouce pour notre santé.

Dans notre société, nous avons également une telle panoplie de loisirs à disposition, que nos agendas sont archi remplis. D’ailleurs si pour aller boire un verre avec votre meilleure amie il faut le planifier 3 mois à l’avance, c’est que votre agenda lui aussi aurait besoin d’un petit désencombrement. Là aussi on peut choisir de réduire sa consommation de loisirs, en faire moins, se laisser du temps pour ne rien faire. Quand avez-vous eu 5 minutes à ne rien faire ? Vraiment ne rien faire, même pas aller sur votre téléphone checker votre fil d’actualité  ? Ou faire des choses toutes simples, cuisiner avec les enfants. Se balader. Jouer à un jeu de société.

Un courant, à contre-courant

Au final, c’est vrai qu’on a parfois l’impression d’aller à l’encontre de cette société dans laquelle on vit. Tout nous pousse à aller plus vite, avoir plus, faire plus, travailler plus. Pour résumer, le minimalisme c’est tout le contraire. Avoir moins, faire moins, aller plus lentement, prendre le temps de vivre de manière simple et sereine.