Bébé a maintenant 8 mois. Quand il a eu 6 semaines environ et que j’ai commencé à émerger de mon hibernation post-accouchement, j’ai ressorti les couches lavables de ma grande. Au même moment, je démarrais l’aventure de l’hygiène naturelle infantile. Et là je me suis rappelée que, non les couches lavables ce n’est pas toujours simple. Que les couches lavables c’est plus de travail que les couches jetables. Alors pourquoi revivre l’aventure pour mon 2ème bébé, moi qui vous donne quotidiennement des trucs et astuces pour simplifier son quotidien ?

Bébé en couche lavable

C’est plus écologique

Un bébé c’est environ 4.000 couches. L’équivalent d’une tonne de déchets. Il faut près de 500 ans à cette petite couche jetable pour se dégrader entièrement… La couche jetable 100% compostable n’est pas encore née. En fonction de l’endroit où l’on habite, elles sont soit enterrées soit incinérées. Même en prenant en compte les lavages, leur fabrication et les produits d’entretien, les couches lavables restent plus écologiques. Á condition de les utiliser quand on les a achetées bien sûr.

C’est plus économique

Les couches jetables coûtent de 0,1€ jusqu’à 1,16€ pour les couches piscine. Le prix moyen d’une couche écologique est d’environ 0,35€. C’est un réel gouffre financier. Jusqu’à 2.000€ par enfant. Avec les couches lavables, j’ai dû dépenser environ 500€ pour mes 2 enfants. Avec les lessives en plus, j’arrive peut-être à 600€. J’avoue que je n’ai pas fait de calcul précis, mais je sais que les paquets de couches jetables écologiques sont cher et que je fais de réelles économies. Surtout si je peux les revendre en seconde main par après.

[video src="https://video.wixstatic.com/video/8cbcfc_9bd263b3f4214c7796c6ba512bfe8983/720p/mp4/file.mp4" /]

C’est meilleur pour la santé de bébé.

Les couches jetables comportent de nombreuses substances potentiellement toxiques pour bébé. Même si ces dernières années les fabricants ont fait des efforts pour être plus transparents sur la composition de leurs produits, les produits potentiellement toxiques sont toujours présents. Des parfums, des colles, des traces de pesticides, de glyphosates, des dérivés de chlore, etc. Tous les effets sur la santé de nos petits bouts ne sont pas encore connus. Perso, je préfère utiliser le principe de précaution et éviter des produits qui peuvent être dangereux pour mon bébé. La roulette russe, c’est pas mon truc. On peut recourir aux couches jetables écologiques, mais elles ne sont pas entièrement sans produits douteux. Et leur coût reste élevé.

Alors oui, les couches lavables c’est un peu plus de travail que les couches jetables. Il faut tout d’abord s’y retrouver avant de les acheter, quel système, quelle marque et quelle matière choisir ? (je vous encourage vivement à suivre un atelier ou louer un kit avant d’acheter). Ensuite, il faut apprendre à les laver et à les stocker correctement. Il faudra informer l’entourage qui s’occupera aussi de bébé. Bref, oui c’est du travail, mais en simplifiant son organisation on peut se le permettre. Après 3 ans de couches lavables avec ma grande, j’ai appris à simplifier ma routine.

Explications :

 

Comment j’ai fait pour simplifier l’utilisation des couches lavables ?

Je n’utilise qu’un seul système, le système TE2.

Se limiter à un seul système permet de gagner du temps, avant je me posais toujours la question de quelle couche j’allais mettre à bébé. C’est aussi plus compliqué pour les autres personnes qui s’occupent de mon bébé et qui ne sont pas des pros des couches lavables.

Mon kit pour un bébé de 8 mois en couches lavables la journée :

  • 5 nacelles hamac (fait office de culotte de protection imperméable.
  • 10 langes tetra à plier (achetés en seconde main, 1€/pièce).
  • 10 inserts à plier (différentes marques)

Budget total = environ 250€.

Kit qui peut servir pour plusieurs enfants et qui se revend facilement en seconde main. J’ai aussi obtenu 100€ de prime de ma commune.

Á noter que comme je fais l’hygiène naturelle infantile, j’ai tendance à changer mon bébé le plus possible, ce qui le garde connecté à son élimination, il sent quand son lange est sec ou mouillé. J’utilise donc plus d’inserts que vraiment nécessaire.

Je pourrais facilement m’en sortir avec 4 nacelles, mais j’ai déjà acheté 2 taille L en plus de mes 3 nacelles taille M, histoire de les avoir sous la main quand bébé sera plus grand. Comme elles lui vont déjà très bien, je les utilise.

J’ai réorganisé ma salle de bain

  • J’ai installé une table à langer murale avec étagères intégrées. C’est tellement plus pratique d’avoir les produits sur une étagère devant soit que dans des paniers sur la table à langer.
  • J’ai installé des tiroirs de rangement dans la salle de bain pour tous les vêtements de nos 2 enfants. J’ai accès à leurs vêtements en étant devant ma table à langer.
  • J’ai le robinet juste derrière moi quand je change bébé. Mais ce n’est pas primordial, quand la table à langer était dans la chambre on utilisait un flacon de récup avec de l’eau, ça le faisait aussi.
  • Le seau à couches pour stocker les couches sales se trouve dans la baignoire juste à côté de la table à langer.
  • On utilise la paroi de douche et une barre à serviettes pour sécher les couches quand elles ont été lavées.
J'organise ma table à langer

Explications en vidéo :

[video src="https://video.wixstatic.com/video/8cbcfc_d67d1ea98d4c42f48d7de999491cae9d/720p/mp4/file.mp4" /]

Ce qui fait que tout ce qui concerne le change de bébé est dans une seule pièce. TOUT est accessible quand je suis devant la table à langer, sans me déplacer. Ce qui est aussi plus sécurisant pour bébé. Il y a juste la machine à laver qui est sur notre terrasse.

Vous pensez peut-être que je dois avoir une salle de bain immense ? Pas du tout, elle fait exactement 4,4 m2 avec une baignoire. Alors c’est sûr que ce n’est pas la salle de bain la plus zen qui soit, mais elle est certainement extrêmement fonctionnelle et me simplifie le quotidien. Et ça, ça vaut toutes les salles de bain déco/design du monde 🙂

Et la nuit ?

Le sommeil c’est précieux… J’ai les bonnes couches de nuit. Je sais comment faire, je l’ai fait avec ma grande, mais au moment d’écrire ces lignes je n’ai pas encore passé le cap de mettre les couches lavables la nuit. Le problème c’est qu’une fois qu’on a pris une habitude, il est difficile de la changer… Affaire à suivre.

Et à la crèche ?

À notre 1ère crèche on amenait nos couches lavables, ça s’est très bien passé. Au passage à la 2ème crèche, c’était en plein hiver, ma fille était beaucoup plus grande et on devait payer les couches, même si on apportait les nôtres. Du coup on a laissé tombé les couches lavables pour la crèche. Aujourd’hui, vu que ça me semble beaucoup plus simple et que mon système tourne très facilement, j’avais envie d’apporter à nouveau mes couches lavables,. Mais grosse déception, les puéricultrices n’en veulent pas. J’ai vraiment été déçue, moi qui était super motivée ! Leurs arguments portent sur l’hygiène, les odeurs… Je peux les comprendre, leur métier n’est pas facile. Après discussion avec elles, je ne sais pas si elles sont tout simplement réticentes car elles ne connaissent pas et ont des croyances par rapport à l’utilisation des couches lavables. Ou si vraiment elles ont eu de mauvaises expériences. Mais dans tous les cas, le travail de sensibilisation et d’information auprès du personnel lié à la petite enfance a encore du chemin devant lui.

100% Lavable ?

Non, on utilise encore des couches jetables écologiques. Pour le moment surtout pour la nuit, mais j’espère bientôt m’en passer. Et il arrive aussi que je n’ai pas lavé assez vite et que toutes les couches lavables sont en train de sécher, mais ça devient de plus en plus rare. Je conseillerais d’avoir toujours quelques couches jetables à la maison en backup, histoire de ne pas trop se mettre la pression. On est de supermamans, pas des superwomans 🙂